l'auto-exil

Publié le par lydia

C’est très dur dans la vie de se retrouver au milieu d’un carrefour sans avoir une idée sur notre destination future. Combien c’est difficile de chercher l’objectif de ma vie ? Que dois-je faire du temps qui me reste à vivre ? Dans ce vide, je me suis contenté de revivre mon adolescence, mon histoire d’amour en un mot ma jeunesse. Une jeunesse que j’avais perdue sous la peur d’échouer dans la vie.  Combien c’est difficile de se chercher ?

On trouve des solutions aux problèmes des gens au moment où nous sommes perdus et noyés dans les nôtres.

           Ouargla Juillet 1995

l’auto-exil

 

Dans ce monde, il n’y a personne qui a l’espoir de consacrer sa vie à un enfer. Peut être par curiosité, on tentera de lui rendre visite pour apaiser notre soif de voir et de nous rendre compte de nous même, mais cela peut se faire une fois, deux fois mais pas toujours.

Cet enfer, mon sujet d’aujourd’hui, n’est pas du tout  l’enfer décrit dans le Coran ni dans la bible. Il s’agit de la souffrance humaine, du malheur que vit la plus grande majorité des humains. On ne peut pas rendre visite chaque jour à un monument où les  hurlements et les gémissements jaillissent de partout pour nous  traverser le cœur, un monument où les regards nous transportent vers un autre monde, dur sans aucune douceur et sans joie de vivre. On ne peut pas rendre visite à un peuple qui souffre et qui nous accueille avec un souffle puant la misère sachant que nos mains sont vides et qu’on a uniquement de belles paroles universalistes porteuses d’ambiance, de la joie…Hélas ! Ces belles paroles n’ont aucune utilité, aucun effet sur un peule qui a vécu son passé dans des conditions très délicates, agressives, précaires et dans une misère morale. En sachant qu’un peuple pareil ignore le sens de  belles paroles et qu’il attend des actes  qui lui permettraient de sortir de son gouffre, alors on abandonne et on change de direction.  On ne peut pas nous condamner à vivre éternellement avec lui, sachant que nous avions déjà sacrifié notre jeunesse, notre premier amour, que nous avions raté plusieurs occasions pour vivre en harmonie. Dans ce genre de situation, soit on parte plus loin pour ne pas avoir une vue sur cette misère, soit on y reste pour y perdre tout y compris l’espoir de survivre, de « sous-vivre. »

Dans ce genre de situation on ne peut que s’auto-exilé dans l’espoir de trouver un autre monde avec un autre peule qui reconnaît les sentiments humains.

Fuir la haine

Fuir le mépris

Et cherchons l’amour, la douceur

Fuir une souffrance qui nous dépasse

Et cherchons notre propre souffrance

Et si elle n’est pas à notre accueil

Cherchons alors, la joie de vivre.

Bejaia le 27/12/1995

 

Vœux du 01/01/1995 à 00h 09

 

Que le monde soit beau

Que la paix règne sur toute la planète

Que la douceur et la tendresse pénètrent dans tous les cœurs des êtres humains

Que l’amour soit la base soit la base de nos relations et que la réussite accompagne tous les humains. Que la vie de chacun se calme et reprend le chemin de la tranquillité.

Publié dans refuge

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